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« Inventer, c’est se ressouvenir », écrit Nerval.
En vous donnant quelque élément d’histoire de l’art la Galerie 0 espère vous inspirez et vous apporter matière à la création !
A la lumière de l’art
Depuis toujours, la lumière se trouve au centre de nos vies. Elle nous éclaire, rythme notre journée… mais elle est aussi chargée de sens. En effet l’homme, après l’avoir adorée, étudiée, regardée, en a retiré un symbole d’espoir.
Dès la Préhistoire, domestiquer la lumière fut un enjeu pour l’Homme, qui apprit à maîtriser le feu. A la lumière des flammes, il laissa la première forme de son art sur Terre : la peinture rupestre. De même, la lumière solaire fut vite appréhendée, notamment, comme outil pour mesurer le temps, avec les cadrans solaires chez les Romains. Et bien plus tard, l’Homme la contrôla à travers l’électricité. Elle a donc toujours été fondamentale et occupe des fonctions pratiques. Ainsi, la lumière fut toujours sujet à l’imagination.
En effet, le Soleil, lumière fascinante puisqu’inatteignable par l’Homme, fut personnifié et en général déifié. On trouve ainsi, le dieu Râ, dans la mythologie égyptienne, le dieu Shamash, en Mésopotamie au IIème millénaire avant J.-C., ou encore le dieu Hélios chez les Grecs. Mais, elle porta les esprits bien plus loin, dans l’expression artistique, pour traduire, transmettre et révéler des émotions.
La représentation de la lumière dans l’art
Les premières traces d’art en France remontent à la Préhistoire aux hommes dit de « Cro-Magnon » du Paléolithique supérieur, lorsqu’ils peignaient sur les murs de grottes. Depuis ce jour la lumière a toujours été intrinsèquement liée à l’art. D’une manière ou d’une autre on ressent sa présence par la représentation matérielle, figurée ou bien la représentation directe du feu, de l’électricité ou sa source originelle : le soleil.
Le soleil n’est que peu représenté dans l’art. En général et lorsqu’il l’est, il est souvent porteur de symboliques ou alors personnifié. Le soleil est un astre céleste qui fascine tout comme la lumière qu’il dégage et ce depuis les dessins pariétaux comme par exemple dans la grotte du couchant du Leaunier dans le Vaucluse. Le jeu d’ombres et de lumières, de plein et de vide suggéré par celle-ci sont des éléments récurrents dans la peinture rupestre telles que les peintures qui sont présentes dans la grotte de Lascaux.
Dans les civilisations du IIème millénaire avant J.-C., et ce jusque chez les Romains, avant la chute de l’empire romain d’Occident au Vème siècle, le soleil - et donc la lumière - était personnifié. Chacune des civilisations de l’Antiquité lui ont attribué un dieu : Shamash chez les Akkadienq (utu en sumérien), Dieu Rê ou Râ chez les égyptiens, Hélios chez les Grecs, Sol chez les Romains, inti chez les Incas, K'inich Ajaw chez les Mayas.
Dans l’art byzantin, la lumière était un des enjeux dans la construction des églises. Dans les peintures et mosaïques, celle-ci était souvent représentée par la couleur or et mise en valeur par des couleurs vives.
Dans l’art roman : la lumière est aussi représentée par l’or souvent en arrière-plan et qui rehausse une scène de couleur vive. Cependant il n’est pas rare de voir apparaître un soleil, comme dans l’Adoration des Mages, tiré de l’évangéliaire d’otton III qui n’est qu’un exemple parmi tant d’autre.
Pour l’art gothique, la lumière est fondamentale. Dans l’architecture, on élargie les baies, on crée des vitraux pour permettre à la lumière de donner une certaine atmosphère dans l’église. Dans la peinture, le soleil n’apparait que très peu et la lumière est représentée par l’or (même si cette théorie commence à s’estomper), et la lumière est alors rendue par le jeu du clair-obscur. Dans ce cas, la couleur or ne sert qu’à refléter la lumière et à la mettre en valeur mais non plus à la symboliser. Les couleurs utilisées sont alors vives ce qui permettra de mieux jouer sur la notion de clair-obscur.
Au début de la Renaissance l’or est toujours présent mais va très vite disparaitre au profit de techniques comme le clair-obscur, le fumato… le soleil n’est plus représenté mais il est suggéré par la lumière qui en émane et éclaire les scènes. La lumière est mise en évidence par un jeu avec les ombres, et elle devient omniprésente ce qui permet de donner du relief à la scène, mais aussi de donner un certain mouvement aux personnages comme dans le Polyptique de Gand de Van Eyck.
A partir du XVIIème siècle, la lumière est représentée de deux façons : d’une part par la suggestion de la lumière avec le jeu du clair-obscur sur les personnages comme Rubens, Rembrandt ou encore Vermeer, qui lui utilise souvent la lumière du soleil traversant la fenêtre de son atelier où il installe ses modèles pour pouvoir avoir une certaine luminosité. D’autre part, la lumière se définit par la représentation matérielle de la lumière avec la présence de bougie. On en perçoit la trace dans l’adoration de la Sagrada Forma de Claudio Coello, ou le Saint Joseph Charpentier de Georges De La Tour. Dans cette toile de Georges De La Tour, la seule source de lumière est la bougie allumée et donc toute la scène tourne autour de celle-ci. Cependant, l’utilisation du feu pour symboliser la lumière n’est que très peu utilisé au XVIIème siècle.
Au XVIIIe et au début du XIXème siècle, la peinture ne représentera plus la lumière à travers les bougies flambeaux, les torches mais seulement par le biais du jeu entre l’ombre et la lumière, le clair-obscur qui n’a cessé d’être la technique académique par excellence pour modeler les corps et donner de la vie aux tableaux par son biais.
Dès l’invention de l’électricité, certains artistes vont être fascinés par celle-ci et vont la représenter même dans leurs tableaux : ils vont donc représenter la lumière à travers les objets du quotidien qui fonctionnent à l’électricité.
Cependant certains artistes restent attachés à la lumière du soleil et de ce fait, ne représenteront jamais l’électricité. Parmi les artistes qui représentent la lumière par le biais d’appliques lumineuses, de lampadaire et autres composants du quotidien fonctionnant à l’électricité, on peut citer entre autres Edouard Manet Henri De Toulouse-Lautrec, Raoul Duffy ou encore Sonia Delaunay.
Un courant artistique du XXème siècle au sein du mouvement futuriste, avec l’italien Giacomo Balla a su représenter à merveille la lumière dans son tableau : Lampe à arc.
Lumières contemporaine
De nos jours la lumière prend vie et existe par elle-même pour elle-même en tant qu’œuvre d’art. les traités du début du XXème et la conception plus philosophique de la lumière comme source vitale et fondamentale vont lui donner l’occasion de s’exprimer en tant qu’être à part entière, tel qu’on peut l’observer dans le travail de Pierre Soulages.
Les recherches et découvertes scientifiques permettent son travail par le biais de néons, d’installations ou de photo-montages, ce qui la rend plus malléable et appropriable par les artistes.
Enfin, la lumière est synonyme de vitesse comme dans l’expression bien connue « à la vitesse de la lumière ». Cette nouvelle fonction lui confère une nouvelle définition porteuse de sens.
Nous espérons que ce petit article vous donnera de l’inspiration pour dessiner à votre tour une lumière.Même si la fête des Lumières ne peux se tenir cette année à Lyon, elle peut, rien que part sa présence et sa création, porter l’espoir et la vie. Désormais, a vos crayons et partagez vos lumière !

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