Nail Alakbarov est né à Bakou en Azerbaïdjan un pays du Caucase situé sur la ligne de division entre l'Europe et l'Asie. Créatif dès sa tendre enfance, à l’âge de cinq ans il s’inscrit dans un cours de dessin. L’expression artistique devient vitale pour lui ce qui le conduit à l’Azimzade College of art de Baku où il obtient son diplôme en 1998. Il poursuit ses études en Master a l’Azerbaijan State Academy of Arts de Bakou où il se spécialise dans la céramique. Il complète sa formation en France aux Beaux Arts de Limoges où il se perfectionne dans la céramique contemporaine. Nail est un artiste polyvalent, il met en place des installations, il pratique diverses techniques telle la peinture, la porcelaine, et la vidéo qui le mènera pour un semestre en Master de cinematographie à l’Université Lumière Lyon II.
En 2011 il retourne à Bakou, et continue son travail de céramiste, occasionnellement il peint sur commande des portraits ou des fresques. Nail est sélectionné pour un marché publique : son installation Monumenta prend place dans le centre historique de Bakou. La sculpture est réalisée en polyester pour des raisons techniques, mais par ses talents de peintre il nous offre l’illusion d’une céramique.
Nail transpose les techniques picturales utilisée pour la céramique et la porcelaine sur ses toiles. Pour lui l’accessibilité et l’émotion sont essentielles :
« J’essaie de mettre en évidence des paradoxes par le biais de contrastes entre absurde et raisonnable, profondeur et légèreté, transparent et opaque, visible et invisible. Ce sont ces contrastes de valeur qui donnent vie à mes peintures. »
Je tente d’apporter et de proposer des relations entre tradition et modernité. J’essaye de lutter contre le sentiment de fugacité provoqué par l’époque contemporaine. Je souhaite dévoiler la richesse perdue d'une culture plus ancienne et des traditions qui sont confrontées à des problèmes mondiaux. »
« Dans mes recherches, j’essaie d’exprimer ces questionnements car dans la pratique de l’art, nous cherchons, trouvons, ou parfois, perdons quelque chose. »
Ses peintures :
La dualité est omniprésente dans son travail. Il se situe entre deux cultures, deux mondes. Il développe la problématique de l’urbain et le paradoxe de la transformation de l’espace par des paysages imaginaires.